Cycle « Expressions de femmes : Invisibilité des artistes femmes dans la société » 12.03 > 26.03.2022 

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, le service culture Française propose différentes activités pour mettre les femmes à l’honneur ! Exposition, théâtre, balade… autant de moments qui leur seront entièrement dédiés.
En 1971, l’historienne de l’art Linda Nochlin se demandait : « Pourquoi n’y a-t-il pas de grands artistes femmes ? ». À l’appui de cette interrogation, ce petit cycle s’intéresse d’une part, au parcours et aux œuvres de l’artiste peintre Françoise Cardinaux et d’autre part, au manque de visibilité et de reconnaissance des artistes femmes dans la société en générale. Nous vous proposons un cycle en 3 formats autour du manque de visibilité et de reconnaissance des artistes femmes dans le monde des arts.
 

12.03 > 19.03  Exposition « Femmes ensauvagées, histoire de féminicide »  

Le service Culture Française en collaboration avec le centre culturel La Villa présente une exposition des œuvres de Françoise Cardinaux :  Femmes ensauvagées, histoire de féminicide du 12 au 19 mars. Une exposition interpellante et réflective à ne pas manquer !
 
Vernissage le vendredi 11 mars à 19h
Exposition accessible du 12 au 19 mars de 14h à 17h30
Françoise Cardinaux est née en 1967 et a fait des études artistiques à Saint-Luc en section peinture-art de l’image et l’institut Van Der Kelen en art décoratif.
Après plusieurs expositions en Belgique, une expérience de professeur d’art et de formatrice en art de la décoration durant plusieurs années, elle s’est également tourné vers le cinéma et a réalisé deux courts-métrages.
Psychanalyste et plasticienne, Françoise Cardinaux dévoile ici une galerie de portraits expressifs, visages de personnages vulnérables et en détresse.
Le but est de montrer, à travers ces portraits, le tragique de l’existence de l’homme. Il est essentiellement réalisé les yeux fermés, ou selon l’illusion d’optique appelée paréidolie, et à l’acrylique sur papier.
Femmes ensauvagées
Ces portraits ont été réalisé durant des moments tragiques (maladie grave, catastrophe extérieure, pandémie, confinement, deuil,…). Ils expriment les doutes, les craintes et les angoisses des personnes qui ont accepté le miroir qui leur était tendu.
 
Description du travail artistique
Sa peinture interroge le vide, la disparition, le néant, la recherche de soi, l’idée de la finitude et de la plénitude du sens. Angoisse et sérénité se disputent l’expression du trait et envahissent des personnages dépouillés. Ils accueillent ce trop-plein de signes qui empruntent le détour du signifié et qui, désespérément, singularisent l’homme pour dire l’universelle intimité, la différence, l’inquiétante étrangeté parfois. Dans leur solitude, ces personnages cathartiques nous apprennent à ne pas être seuls. Inutile de les entendre parler puisque les pensées s’expriment en lettres diaphanes. Sa peinture cherche à être une lecture qui se ferait vision. Elle veut rappeler que le désespoir fait vivre. Les modèles de l’artiste ont accueilli la déformation comme la transformation de leurs expressions par sa propre lecture. Ces portraits ont été peints dans une époque de perte de repères individuels ou collectifs. Face à un monde qui se met à vaciller, comme toujours quand un événement destructeur surgit, une guerre, une révolution, une épidémie, chacun se positionne selon son désir, son histoire, sa structure subjective, sa façon de faire avec le monde depuis qu’il y est entré. Ce sont les expressions d’un vertige éprouvé lorsque la vie ne tient plus qu’à un fil. Ils cherchent une réponse à ces questions existentielles dont les années 2020 et 2021 nous rappellent cruellement l’actualité. Ils s’alimentent à une démarche psychanalytique mais veulent dépasser le pessimisme de Freud qui réduisait l’art à une « légère narcose » et écrivait que « simple retraite devant les dures nécessités de la vie, elle n’est point assez profonde pour nous faire oublier notre misère réelle ». Pour l’artiste, l’enjeu n’est pas d’oublier mais d’exprimer et de traverser nos angoisses.
 
L’ensemble des créations artistiques de l’artiste sont exposées sur différents sites :
 
Lieu: CC La Villa, Place Guido Gezelle 26 · Prix: Gratuit – Réservation obligatoire au 02 420 37 27
 
 

Samedi 12.03, de 14h30 à 18h. Inauguration festive parcours Rues Elles de Ganshoren

    
A l’occasion de la journée internationale des femmes et en collaboration avec La Villa, le service culture Française vous propose l’après-midi Rues Elles de Ganshoren, une féminisation des noms de 8 rues de notre commune. En effet, peu de rues à Ganshoren portent des noms de femmes et aucune d’entre elles n’est artiste. Huit rues ganshorenoises seront symboliquement et temporairement rebaptisées de plaques commémoratives de huit artistes femmes belges. Rendez-vous à 14h30 devant l’Administration communale avenue de Villegas 31 pour découvrir le parcours Rues Elles de Ganshoren et fêter ce moment aux sons de voix féminines. Un plan promenade sera mis à votre disposition, afin de mieux comprendre les vies et les œuvres de ces femmes artistes désormais remises au premier plan. A 16h15, venez découvrir à La Villa, dans le cadre des Zinopinéesorganisées par le NO, le spectacle « Sans crier gare » de la conteuse belge Muriel Durant, sur le thème du féminisme.
Prix: Gratuit – Réservation pour la balade Rues Elles de Ganshoren :culture.francaise@ganshoren.brussels  – Réservation Zinopinée : c.poinas@culturebruxellesno.be
Plan gratuit en version papier à l’administration communale et à La Villa ou téléchargeable en version PDF sur https://www.ganshoren.be/service-culture-francaise/ ou https://www.lavillaculture.be
    
 
 

Samedi 26.03, à 19h30. Mise en voix de la pièce de théâtre « Valse nue » de l’autrice ganshorenoise Isabelle Bielecki

 

 

A travers le destin torturé de Camille Claudel, méconnue du grand public jusque dans les années ‘80, ce texte nous plonge dans sa lutte créatrice pour s’extirper de l’influence d’Auguste Rodin, pour faire reconnaître son œuvre comme personnelle et empreinte de féminité. Camille prend en main son indépendance, son destin d’artiste, pour réaliser une œuvre unique, un couple enlacé, nu, qui danse. Abandonnée par son amant, reniée par sa famille, elle crée, elle a la foi.
La Valse de Camille CLAUDEL (1864-1943)
La Valse est l’œuvre la plus célèbre de l’artiste. Conçue entre 1889 et 1893, elle est réalisée durant une période d’intense production. Cette période est également marquée par sa relation passionnée avec le sculpteur Auguste Rodin. Léon Daudet écrira à propos de cette sculpture : « Un haut et large esprit a seul pu concevoir cette matérialisation de l’invisible ».
Biographie de Camille Claudel :
Lieu: GC De Zeyp, Rue Zeyp 47
Prix: 11€/pers – Réservation obligatoire : culture.francaise@ganshoren.brussels